Législatives : La Vie à Vélo interroge les candidats


La Vie à Vélo a contacté les candidats de la 2ème circonscription de Seine et Marne afin de connaître leurs positions en termes de politique cyclable. Les questions s'appuient sur les 10 propositions pour une France cyclable  de la Fédération Nationale des Usagers de la Bicyclette (FUB) et la plate-forme nationale Parlons Vélo qui diffusera les réponse des candidats.


Les 10 propositions s'articulent autour de 3 axes :

Financement public 

Les plans vélo successifs adoptés en France par le passé ont un point commun : aucun budget dédié à leur mise en œuvre. Le premier axe serait donc de marquer une rupture avec la création d’un fonds national en faveur du vélo : 
• financer des vitrines de la ville durable à la française, avec un appel à projets ambitieux « Territoires cyclables » 
• lancer une dynamique de résorption des coupures urbaines 
• achever les véloroutes et voies vertes inscrites au schéma national d’ici 2030, celles du schéma EuroVelo d’ici 2022 
• parler vélo au grand public grâce à une campagne de sensibilisation à tonalité positive. 

Santé, mobilité et sécurité 

La France est touchée par la sédentarité, et particulièrement sa jeunesse. Pour contrer cette tendance, le second axe est la création d’une vraie « culture vélo », la mesure la plus emblématique serait de systématiser un véritable apprentissage de la mobilité à vélo, pour garantir la compétence « se déplacer seul en milieu urbain » à toute notre jeunesse. Pour assurer l’émergence de cette «génération vélo », des mesures comme la sécurisation des vélos contre le vol et le recel (marquage et stationnement sécurisé) sont nécessaires. 

Aides ciblées 

Pour finir, il faut aller jusqu’au bout des mesures fiscales pro-vélo déjà mises partiellement en œuvre. Ainsi, l’Indemnité Kilométrique Vélo doit être généralisée et son plafond revu à la hausse. Il faut favoriser l’installation d’entreprises qui innovent grâce au vélo, que ce soit en terme de service, de vente ou confection d’équipements. Cela pourrait passer notamment par une extension de l’aide à l’achat des VAE aux vélos utilitaires, avec des montants cohérents. L’emploi du secteur serait également relancé par la création d’un « chèque réparation ». Quand au stationnement vélo, il doit être reconnu comme outil d’efficacité énergétique du bâtiment et donc figurer dans tous les ambitieux plans de rénovation et pouvoir bénéficier des mêmes dispositifs que l’isolation thermique (crédit d’impôt, Certificat d’économie d’énergie...). De même, un coup de pouce aux ateliers participatifs et solidaires est un bon moyen de rendre autonomes nombre de populations en « fabriquant de nouveaux cyclistes ».